Thème

Un système de santé pour toutes et tous

Ma mesure phare

« rendre le financement de la santé équitable par une prime maladie proportionnelle au revenu. »

Si les primes d’assurance maladie pèsent de manière insupportable sur le budget des ménages gagnant entre 50 à 80’000 CHF, c’est que le financement de la santé en Suisse est profondément inéquitable. Le montant des primes – qui a plus que doublé depuis 1994 – ne tient en effet pas compte de la capacité financière des personnes, ce qui est un cas unique en Europe. Les conséquences de « la prime par tête » sont très clairement visibles sur le graphique ci-dessous. Et elles ne sont pas les mêmes pour tout le monde ! En deux mots : plus votre salaire est élevé (en orange), moins vous consacrez une part importante de votre revenu pour la prime maladie. Les ménages dans la pire des situations (en rouge) payent en moyenne 13% de leur salaire, uniquement pour les primes.

A ce sujet, lire l’excellente analyse du KOF/ETHZ .

 

Part des dépenses de santé dans le revenu brut, KOF/ETHZ 2022

À cela s’ajoute les franchises, le dentiste et de nombreux autres frais qui font qu’en Suisse, on peut consacrer plus de 20% de son revenu pour financer la santé. C’est énorme. Inacceptable, car des personnes renoncent aux soins pour des raisons financières, ce qui est indigne pour un pays comme la Suisse. Mais que faire ?

  • À court et moyen terme : augmenter les moyens financiers pour les subventions, mais surtout soutenir l’initiative du Parti socialiste qui veut plafonner les primes à 10% du revenu.
  • Pour le futur, nous devons fondamentalement changer le financement des primes. Et je défends l’idée qu’une « prime » proportionnelle au salaire comme pour l’AVS est une solution qu’il faut sérieusement étudier.

Nous devons également nous assurer que le système de santé puisse répondre au besoin de la population, et promouvoir la prévention de la santé, ainsi que limiter les actes médicaux inefficaces et les coûts injustifiés.

  • En formant du personnel de santé en suffisance et en favorisant leur répartition sur l’ensemble du territoire suisse par une aide à l’établissement.
  • En promouvant la santé par des gestes quotidiens et simples (alimentation, mouvement) et en limitant les actes médicaux inutiles, estimés, selon les médecins eux-mêmes, à 20% du total des actes.
  • En s’attaquant au prix excessif des médicaments en Suisse.

Un système de santé pour toutes et tous
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